Syracuse

Marie-Joseph-François dit Francis Garnier était fils d'un ingénieur cévenol qui dirigeait un établissement de crédit à St-Étienne et de N. Ferogio, une Piémontaise, fille d'un professeur à l'Ecole du Génie de Montpellier.
Il naquit à St-Étienne, rue de la Nouvelle Boucherie qui porte actuellement son nom, le 25 juillet 1839, étudia au lycée de Montpellier et fut admis à l'Ecole Navale le 1er novembre 1855.

À la fin de l'année 1859, il partit sur le Duperré qui se dirigea vers la Chine le 9 janvier 1860. À la suite d'un sauvetage en mer, où il se signala le 30 mai, il fut promu enseigne au choix le 7 novembre suivant et attaché à l'état-major de l'amiral Chamer.

Francis Garnier, dont toute la carrière se déroula en Extrême-Orient se montra un partisan convaincu de l'implantation française en Indochine.
Il participa comme enseigne aux expéditions de Chine puis de Cochinchine (1860-62) avant de prendre part à la grande exploration de Doudart de Lagree en 1866 dans le bassin du Mékong, dont il remonta le cours et explora les rives (1866-68). Après la mort de celui-ci, il prit la tête de l'expedition , pénétra  dans le Yunnan et revint par le Yang Tsé Kiang et Chang-Mai.
Il publiera une admirable relation de cette expédition : Voyage d'exploration en Indochine (1866-68).

Après avoir participé à la défense de Paris, il retourne en Extrème-Orient en remontant le Yang Tsé Yang jusqu'aux rapides.
Il avait découvert l'importance de la vallée du Song Koi grâce à la navigabilité du Fleuve Rouge reliant le Tonkin  au Yunnan chinois.

Il accepta la mission que lui confia le gouuverneur de Cochinchine, l'Amiral Dupré, d'intervenir à Hanoï afin d'obtenir l'ouverture du fleuve au commerce français.

Face à l'hostilité des mandarins, il fut tué le 21 décembre 1873 par les Pavillons Noirs (des pirates chinois) au cours d'une embuscade aux portes d'Hanoï.

Francis Garnier, qui avait des dons d'écrivain et des goûts littéraires, a publié : Épisode du voyage d'exploration dans l'Indo-Chine, 1869 ; Des nouvelles routes du commerce avec la Chine, 1872 ; Voyage d'exploration en Indo-Chine, 1873, 2 vol. et un atlas réédité Chronique royale du Cambodge, 1873 ; Voyage dans la Chine centrale, vallée du Yang-Tzu, 1874.
Son frère Léon a édité après sa mort : De Paris au Tibet, 1882 ; Le siège de Paris, journal d'un officier de marine, 1887.

Après cent dix ans d'exil, le corps de Francis Garnier a recouvré le sol de sa patrie le 26 avril 1983.