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Chauds comme le climat / scénario, Wilfrid Lupano
Livre
Edité par Dargaud Benelux - 2022
C'est la fête à Montcoeur ! Le maire a décidé d'organiser un " pique-nique de l'amitié et du vivre-ensemble ". Hélas, le vivre-ensemble a du plomb dans l'aile, ou plutôt un pic à brochette dans les fesses. Celles du maire, en l'occurrence, victimes d'une agression de Berthe, l'ancienne amante de Mimile. La fête est donc de courte durée, d'autant qu'on apprend bientôt la mort d'Armand Garan-Servier, le patron de l'entreprise qui porte son nom. A son décès s'ajoutent d'ailleurs plusieurs incendies inexpliqués qui ne font qu'attiser les tensions déjà palpables dans le village... De son côté, à Paris, Antoine participe à la manifestation du 1er mai, où il s'oppose à la violence d'un militant des " black blocs ", avant de se retrouver à l'hôpital après une charge policière musclée. Et il n'est pas au bout de ses peines... L'événement lui vaut également une empoignade avec Pierrot, venu lui rendre visite. Un accrochage symbolique, qui témoignerait presque de l'impossible réconciliation au sein de la grande famille de la gauche...
Avis des bibliothécaires : « Comment c’est possible ? ! ? Comment c’est possible ? ! ? Un p’tit gars de chez nous ! Un petit oisillon élevé au grand air, toujours poli, toujours souriant, et l’instant d’après, PAF ! Un FAF. Le petit oisillon est devenu un petit nazillon. » Ce 1er mai, les rues résonnent de revendications, de slogans et de coups de gueule. Mais tous les combats ne se déroulent pas sous les banderoles. À la campagne, le maire de Montcoeur organise un pique-nique de l’amitié... avec une définition assez sélective de l’« amitié ». Berthe, non invitée, débarque au bras d’Émile et finit par piquer les fesses du maire avec un pique à brochette. La journée se termine en baston générale, et le PSIG vient l’embarquer—elle se défend à coup de fourche. Pendant ce temps, Antoine et Pierrot sont à la manif du 1er mai. Antoine sous la bannière de la CGT, Pierrot avec les anarchistes. Les CRS chargent, et ce n’est pas celui qu’on croit qui finit à l’hôpital. « Aucun crédit n’est populaire », taggué sur la devanture du Crédit Populaire. Les tensions, les fractures et les absurdités du quotidien s’entrelacent dans ce moment de lutte. « Avant, on arrivait à défiler ensemble, entre mouvements. Aujourd’hui, il y a un problème de vivre-ensemble dans les luttes. Qu’est-ce qui se passe en manif ? Pourquoi on ne se comprend plus ? » Que ce soit dans la rue ou ailleurs, les luttes continuent, sous toutes leurs formes. Avec un regard aiguisé et une plume mordante, Les Vieux Fourneaux réussit à aborder ces thématiques avec une intelligence remarquable. La BD dissèque les tensions et les contradictions sociales tout en maniant l’humour—pas toujours fin, mais toujours efficace. On réfléchit, on analyse, et surtout, on rit—parce que derrière les absurdités du quotidien, il reste toujours cette volonté farouche de se battre et d’avancer.
Série : Les vieux fourneaux , 7
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À la manif ou au pique-nique, la lutte continue
« Comment c’est possible ? ! ? Comment c’est possible ? ! ? Un p’tit gars de chez nous ! Un petit oisillon élevé au grand air, toujours poli, toujours souriant, et l’instant d’après, PAF ! Un FAF. Le petit oisillon est devenu un petit nazillon. » Ce 1er mai, les rues résonnent de revendications, de slogans et de coups de gueule. Mais tous les combats ne se déroulent pas sous les banderoles. À la campagne, le maire de Montcoeur organise un pique-nique de l’amitié... avec une définition assez sélective de l’« amitié ». Berthe, non invitée, débarque au bras d’Émile et finit par piquer les fesses du maire avec un pique à brochette. La journée se termine en baston générale, et le PSIG vient l’embarquer—elle se défend à coup de fourche. Pendant ce temps, Antoine et Pierrot sont à la manif du 1er mai. Antoine sous la bannière de la CGT, Pierrot avec les anarchistes. Les CRS chargent, et ce n’est pas celui qu’on croit qui finit à l’hôpital. « Aucun crédit n’est populaire », taggué sur la devanture du Crédit Populaire. Les tensions, les fractures et les absurdités du quotidien s’entrelacent dans ce moment de lutte. « Avant, on arrivait à défiler ensemble, entre mouvements. Aujourd’hui, il y a un problème de vivre-ensemble dans les luttes. Qu’est-ce qui se passe en manif ? Pourquoi on ne se comprend plus ? » Que ce soit dans la rue ou ailleurs, les luttes continuent, sous toutes leurs formes. Avec un regard aiguisé et une plume mordante, Les Vieux Fourneaux réussit à aborder ces thématiques avec une intelligence remarquable. La BD dissèque les tensions et les contradictions sociales tout en maniant l’humour—pas toujours fin, mais toujours efficace. On réfléchit, on analyse, et surtout, on rit—parce que derrière les absurdités du quotidien, il reste toujours cette volonté farouche de se battre et d’avancer.
SABRINAL - Le 01 mai 2025 à 18:24