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Water Moon / Samantha Sotto Yambao
Livre
Edité par Bragelonne. Paris - 2025
Et si vous pouviez effacer tous vos regrets ? Au coeur de Tokyo, une curieuse boutique de prêteur sur gages n'est trouvable que par ceux qui en ont besoin. Les passants n'y verront qu'un restaurant de ramen. Mais, à ceux qui se sentent perdus, cet endroit offre l'occasion unique de vendre leurs regrets, et ainsi de les oublier. Ishikawa Hana, nouvelle propriétaire des lieux, découvre un matin la boutique saccagée. Plus inquiétant encore, son père a disparu et une précieuse acquisition manque à l'inventaire. C'est alors qu'apparaît un énigmatique jeune homme. Keishin est différent des clients habituels. Il n'a pas besoin d'aide. Au contraire, il offre la sienne. Ils se lancent ensemble à la poursuite de réponses, dans les profondeurs du monde magique situé par-delà la boutique - à dos de grues en papier et de rumeurs, sur le pont qui relie minuit au matin, au coeur du marché nocturne dans les nuages. Mais, à mesure qu'ils s'approchent de la vérité, Hana doit se résoudre à révéler son propre secret, un choix sur lequel elle ne pourra jamais revenir, au risque de le regretter...
Avis des bibliothécaires : Derrière une boutique cachée à Tokyo, on vend des regrets, du sable qui contient du temps, et des instants suspendus qui ont changé le cours de l’Histoire. L’autrice philippine Samantha Sotto Yambao nous invite dans un Japon réinventé, où la science dialogue avec la spiritualité, et où chaque choix laisse une empreinte. Ce roman emprunte à la littérature japonaise sa manière de mêler le merveilleux au quotidien, l’émotion contenue à la lucidité. On y visite un musée suspendu dans les nuages, dont les œuvres sont des grues de papier. Chacune incarne un fragment de temps ; quelques secondes, quelques minutes ; qui ont bouleversé le destin de milliers de personnes. Ce ne sont pas des souvenirs flous, mais des instants précis, lourds de conséquences, recueillis et exposés pour rappeler la puissance des choix et le poids de devoir vivre avec eux. Et puis il y a les cartes. Ces objets que l’on croit neutres, mais qui racontent autant qu’ils dissimulent. Water Moon nous rappelle que les frontières ne sont pas des lignes sur le sol, mais des constructions mentales, des tentatives pour se rassurer face à l’inconnu. Un texte contemplatif, délicat, à lire comme on entre dans un sanctuaire : avec curiosité, respect, et une forme de mélancolie douce. « Les frontières n’ont pas de réalité ; elles n’existent que dans notre esprit. » « Même dans un rêve, les larmes n’obéissent qu’à une seule loi : la gravité. »
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Fable suspendue entre science et poésie
Derrière une boutique cachée à Tokyo, on vend des regrets, du sable qui contient du temps, et des instants suspendus qui ont changé le cours de l’Histoire. L’autrice philippine Samantha Sotto Yambao nous invite dans un Japon réinventé, où la science dialogue avec la spiritualité, et où chaque choix laisse une empreinte. Ce roman emprunte à la littérature japonaise sa manière de mêler le merveilleux au quotidien, l’émotion contenue à la lucidité. On y visite un musée suspendu dans les nuages, dont les œuvres sont des grues de papier. Chacune incarne un fragment de temps ; quelques secondes, quelques minutes ; qui ont bouleversé le destin de milliers de personnes. Ce ne sont pas des souvenirs flous, mais des instants précis, lourds de conséquences, recueillis et exposés pour rappeler la puissance des choix et le poids de devoir vivre avec eux. Et puis il y a les cartes. Ces objets que l’on croit neutres, mais qui racontent autant qu’ils dissimulent. Water Moon nous rappelle que les frontières ne sont pas des lignes sur le sol, mais des constructions mentales, des tentatives pour se rassurer face à l’inconnu. Un texte contemplatif, délicat, à lire comme on entre dans un sanctuaire : avec curiosité, respect, et une forme de mélancolie douce. « Les frontières n’ont pas de réalité ; elles n’existent que dans notre esprit. » « Même dans un rêve, les larmes n’obéissent qu’à une seule loi : la gravité. »
SABRINAL - Le 11 octobre 2025 à 13:49