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Je voulais vivre : Milady n'est pas une femme qui pleure... Elle est de celles qui se vengent / Adelaïde de Clermont-Tonnerre
Livre
Edité par Grasset & Fasquelle. Paris - 2025
Par une nuit glaciale, le père Lamandre recueille une fillette de six ans venue frapper avec insistance à sa porte. L'enfant aux yeux admirables tremble de froid et de faim. Elle a les pieds en sang dans ses souliers à boucles d'argent, mais refuse de répondre aux questions qui lui sont posées. Le vieux prêtre ne saura que son prénom : Anne. Vingt ans plus tard, Anne est devenue Lady Clarick. Richissime, courtisée, elle a l'oreille des grands et le cardinal de Richelieu ne jure que par elle. Pourtant, dans l'ombre, quatre hommes connaissent son vrai visage et sont prêts à tout pour la punir de ses forfaits. Manipulatrice sans foi ni loi, intrigante, traîtresse, empoisonneuse, cette criminelle au visage angélique a traversé les siècles et la littérature : elle se nomme Milady. Voici venu le temps d'écarter la légende pour rencontrer la femme. Même un personnage de fiction peut réclamer justice. Ce roman inoubliable, écrit d'une voix puissamment contemporaine, rend vie à Milady et nous offre son histoire dont Dumas a semé les indices dans Les Trois Mousquetaires. Magnifique portrait d'une femme libre menant, pour sa survie, un jeu dangereux. Dans une époque où trop d'hommes voudraient la contraindre et la posséder, elle se bat - jusqu'à la transgression ultime - pour son pays, pour son idéal et pour sa liberté.
Avis des bibliothécaires : Dans ce roman, Adélaïde de Clermont-Tonnerre accomplit un geste littéraire puissant : elle redonne voix et profondeur à Milady de Winter, personnage longtemps réduit à une figure de manipulation et de cruauté dans l’imaginaire collectif. Ici, Milady devient Anne, une femme traversée par les blessures, les contradictions, les élans et les silences. Une femme qui réclame, enfin, le droit d’exister autrement que dans les marges du récit des hommes.
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Milady enfin entendue
Dans ce roman, Adélaïde de Clermont-Tonnerre accomplit un geste littéraire puissant : elle redonne voix et profondeur à Milady de Winter, personnage longtemps réduit à une figure de manipulation et de cruauté dans l’imaginaire collectif. Ici, Milady devient Anne, une femme traversée par les blessures, les contradictions, les élans et les silences. Une femme qui réclame, enfin, le droit d’exister autrement que dans les marges du récit des hommes. Ce texte est féministe, non par revendication, mais par réappropriation. Il interroge les récits dominants, les fantasmes masculins, les rôles assignés. Il explore ce que signifie être regardée, nommée, utilisée et ce que cela coûte. L’autrice ne cherche pas à corriger Dumas, mais à le prolonger, à glisser dans les interstices de son œuvre pour y faire entendre une voix tue. Le roman mêle habilement la fiction des Trois Mousquetaires à des éléments historiques précis ; la prise de Maastricht, la présence de Vauban et de d’Artagnan ; sans jamais perdre la lectrice que je suis en chemin. Même sans être spécialiste, on avance avec aisance dans ce récit dense, incarné, et traversé par une quête de justice. Je voulais vivre est une invitation à descendre de cheval, à poser l’épée, à écouter. Derrière le costume de Milady, il y a Anne. Et son cœur bat encore.
SABRINAL - Le 28 octobre 2025 à 12:07