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Les fabuleuses femmes du Grand Hôtel / Ruth Kvarnström-Jones
Livre
Edité par City roman ; Impr. Laballery - 2025
A Stockholm, en 1901, la jeune Ottilia est embauchée au Grand Hôtel, l'établissement le plus prestigieux de la ville. La jeune femme quitte sa famille le coeur brisé mais rempli d'espoir, consciente que ce travail lui offre une chance unique de débuter une nouvelle vie. Mais derrière la façade de luxe et de richesse se cache une dure réalité : l'hôtel est en faillite. Et pour le redresser, c'est une femme, Wilhelmina Skogh, qui est nommée directrice. Une décision qui fait trembler les fondations de cette vénérable institution. Lorsque le personnel masculin se rebelle, la nouvelle directrice doit s'entourer d'une équipe féminine. Aux premières loges de cette révolution, Ottilia tente de faire sa place dans un monde où se croisent les destins d'humbles servantes et de riches héritières, leurs secrets et leurs amours. Un monde où, pour toutes ces femmes fabuleuses, les rêves semblent désormais à portée de main...
Avis des bibliothécaires : Ce roman se déroule au début des années 1900 en Suède. On y retrouve les codes classiques d’une vie dans un grand hôtel à cette époque : les coulisses, les hiérarchies, les espoirs et les désillusions. Mais ce qui le distingue, c’est la présence de Wilhelmina Skogh, directrice visionnaire qui a réellement existé. Elle a révolutionné la place des femmes dans ce milieu professionnel, à une époque où cela relevait de l’exploit. Ce qui m’a interpellée, au-delà de l’intrigue, c’est la résonance contemporaine des injustices évoquées. Le monde a si peu évolué depuis… Et ce n’est pas la faute de l’autrice, ni du roman, mais bien de notre société. « Aucune de nous ne devrait être en paix tant qu'il n'y aura pas un peu d'équilibre dans notre société. Dès l'instant où un garçon est arraché aux entrailles d'une femme, on lui donne le pouvoir, tandis que sa mère, ses sœurs et ses tantes doivent tout supporter sans se plaindre. » — Page 483 Ce passage met des mots sur une réalité que beaucoup vivent encore aujourd’hui. Cela dit, ce roman n’est pas un manifeste. C’est un joli récit, parfois critique, mais jamais radical. Il dénonce quelques injustices sans les confronter frontalement, reste fidèle à une monarchie qu’il ne remet pas en cause, allant même jusqu’à excuser les frasques royales comme des anecdotes charmantes. Et il se clôt sur une note douce, presque féerique. Un conte élégant, plus apaisé que révolté.
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Plus Des histoires que de l'Histoire
Ce roman se déroule au début des années 1900 en Suède. On y retrouve les codes classiques d’une vie dans un grand hôtel à cette époque : les coulisses, les hiérarchies, les espoirs et les désillusions. Mais ce qui le distingue, c’est la présence de Wilhelmina Skogh, directrice visionnaire qui a réellement existé. Elle a révolutionné la place des femmes dans ce milieu professionnel, à une époque où cela relevait de l’exploit. Ce qui m’a interpellée, au-delà de l’intrigue, c’est la résonance contemporaine des injustices évoquées. Le monde a si peu évolué depuis… Et ce n’est pas la faute de l’autrice, ni du roman, mais bien de notre société. « Aucune de nous ne devrait être en paix tant qu'il n'y aura pas un peu d'équilibre dans notre société. Dès l'instant où un garçon est arraché aux entrailles d'une femme, on lui donne le pouvoir, tandis que sa mère, ses sœurs et ses tantes doivent tout supporter sans se plaindre. » — Page 483 Ce passage met des mots sur une réalité que beaucoup vivent encore aujourd’hui. Cela dit, ce roman n’est pas un manifeste. C’est un joli récit, parfois critique, mais jamais radical. Il dénonce quelques injustices sans les confronter frontalement, reste fidèle à une monarchie qu’il ne remet pas en cause, allant même jusqu’à excuser les frasques royales comme des anecdotes charmantes. Et il se clôt sur une note douce, presque féerique. Un conte élégant, plus apaisé que révolté.
SABRINAL - Le 03 octobre 2025 à 10:22